Le Social Business : la réponse à une jeunesse en détresse ?

19 octobre 2019

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« Putain, qu’est-ce que je fous de ma vie? »

A l’image des dernières mobilisations pour l’environnement, 66% des jeunes disent vouloir agir pour la société sans savoir comment s’y prendre. Si aujourd’hui la jeunesse croit plus en la capacité des marques qu’à celle des gouvernements pour changer le monde, elle peine à faire confiance à celles qui s’engagent, réinventant sa consommation au quotidien: troquant les surgelés pour les produits locaux, finançant des projets d’inconnus, préférant une société de transit à une société de trésor. Alors qu’il y a dix ans apparaissaient les premières requêtes «entrepreneur» ou «auto-entrepreneur», on a vu le nombre de bullshit job exploser, et avec lui, la multiplication de brownout. Pourtant, des tendances semblent se dessiner: l’explosion des projets « For Good », et la multiplication des transformations d’entreprises en sont la preuve. De la grande distribution, à l’automobile en passant par le numérique, tous les secteurs balaient devant leur porte, appelant la jeunesse à l’aide pour trouver de nouvelles pratiques plus responsables…

Cette même jeunesse qui n’hésite pas à pointer du doigt leur moindre faux pas. Restons sur l’environnement et prenons la mode, deuxième industrie la plus polluante, qui affichait lors de la dernière Fashion Week le green comme la nouvelle tendance. Si Adidas a été applaudie pour sa démarche Infinite Play au Royaume-Uni, la marque a aussi été décriée pour sa politique de destruction des retours imposée à Décathlon en France.

Comment peut-on espérer qu’un jeune en quête de sens s’y retrouve ? La jeunesse chercher simplement à retrouver du bon sens. Un retour à l’essentiel comme en témoigne le nombre de reconversions pour les métiers de l’artisanat ou la floraison d’incubateurs, qui appellent des valeurs d’une autre forme de business émergent, lui social.

Un business où il ne s’agit pas de générer du profit, mais bien de trouver sa propre voie, en répondant à des problèmes sociaux dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’accès à la technologie, de l’environnement ou même de la pauvreté. Bref, un business plein de bon sens: des villages qui gardent un cap tout en réinvestissant les profits dans leur mission sociale.

Un business où la jeunesse tout entière n’aurait qu’à laisser libre cours à son imagination pour créer un sens durable. Imaginons un instant qu’à Parcoursup, nous préférions donner le conseil du Professeur Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix et fondateur du social business: «Get out of the business and find the purpose of your life ». Imaginons que nous acceptions de les laisser remettre en question des décennies de norme de business. Et imaginons qu’ils y arrivent. Car les chiffres sont là: on estime qu’il ne faudrait que 10% des jeunes pour initier la bascule, montrer que c’est possible, et inspirer la jeunesse toute entière. Non seulement la jeunesse irait mieux, mais en plus, leur action serait bénéfique à l’ensemble de la société.

Alors qu’est-ce qu’on attend?

Carole Colin

Planneur Stratégique – Publicis Conseil

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